Petite présentation:
Physique: Bien qu'elle trouve son physique purement insignifiant, Alice est une très jolie fille. Ce n'est pas l'une de ces jeunes femmes sur lesquelles on se retourne dans la rue, mais elle a son propre charme. Un charme discret mais bel et bien présent. Elle a de courts cheveux brun, des lèvres fines et souvent serrés en une moue froide et réprobatrice, de gigantesques yeux noisettes qui n'attirent pas l’œil parce qu'ils n'expriment plus qu'une grande résignation. Mais sa beauté, sa vraie beauté, tient dans le teint de sa peau. Blanc comme neige, elle semble avoir l'épiderme aussi fin qu'une feuille transparente, à tel point que certains ont peur de la toucher, des fois que son enveloppe charnelle se fissure. La blancheur marmoréenne de son visage est relevée par ses habits noirs, et des amoureux transits l'ont souvent comparée à une fille de lune. C'est peut être la seule chose dont elle est à peu près fière.
Plastiquement parlant, elle est plutôt attirante, bien que cela ne se remarque pas sous ses robes de poupée noire. Elle est assez petite et relativement chétive, mais elle a une taille fine, une poitrine légère et des jambes excessivement longues pour quelqu'un de sa taille. Elle fait parfois un complexe sur son nez, affirmant qu'il est trop petit, trop insignifiant, qu'on ne le remarque à peine. Tout comme le reste de sa personne.
Caractère : A la voir de loin, n'importe qui pourrait considérer Alice comme quelqu'un de dépressif. Toute de noir vêtue, elle erre partout comme une âme en peine, le regard froid et le visage dur. Pourtant, elle n'est pas en dépression. Elle a dépassé ce stade depuis bien longtemps.
Elle est simplement ailleurs. Le monde qui l'entoure l'a tant de fois déçue et rongée qu'elle n'essaye même plus de voir les beautés qui peuvent s'y cacher. Elle est comme blasée, résignée même. Elle n'est pas suicidaire, mais se contente de vivre une mort lente et douloureuse. Pourtant, elle n'est pas si triste que cela. Elle a ses petites joies, à défaut du bonheur. Elle aime écouter les orchestres symphoniques, se plonger dans des livres romanesque ou simplement rester seule au bord d'une rivière pour écouter le chant des oiseaux. Elle adore entendre parler de monts et merveilles et elle sait s'intéresser aux sujets qui dépassent le stade humain. En réalité, elle a juste perdu foi en ce qui concerne le commun des mortels. Elle a tant vu de monuments luxueux abriter des hypocrites de toute sorte qu'elle ne tente même plus de creuser un peu les apparences des gens qui l'entourent. Rêveuse? Peut être bien... Pourtant, elle n'a pas de rêve à proprement parler. Quelques espoirs tout au plus. L'espoir de fuir un jour cette prison dorée qui l'étouffe et la consume à petit feu. L'espoir de pouvoir vivre seule reculée des village, vivre de ses récoltes et de son jardin. Elle n'est pas très ambitieuse, elle ne demande pas plus. Juste un peu d'espoir et de calme.
Pourtant, elle est intelligente. Elle a de la conversation et de la culture. D'ailleurs, elle feint le bonheur à la perfection. Il suffit qu'elle doive faire bonne figure et respirer la joie de vivre pour qu'elle vous livre aussitôt un sourire des plus convaincants. Sourire triste? Enjoué? Rêveur? Ravi? Interrogateur? Pas de problème. Une petite marchande de sourires. Mais ils sont rarement sincères.
Parfois, sans forcément espérer, elle se contente d'attendre. Attendre celui ou celle qui daignera enfin la libérer. Attendre qu'on lui dise enfin "C'est bien Alice, tu as assez donné. Va ma petite, tu as mérité ta liberté". Elle donne parfois l'impression de purger une peine.
Ce qu'elle déteste par dessus tout, c'est sa propre personne. Si les autres la répugnent, vivre en permanence avec elle même est parfois insoutenable. Elle a honte de tout ce qu'elle a pu faire de sa vie, honte d'avoir tout gâché et c'est peut être pour ça qu'elle reste et qu'elle attend qu'on lui dise qu'elle a mérité un peu d'air pur. Parce qu'elle, elle est certaine d'en être indigne.
Histoire : Alice est née par une soirée tout ce qu'il y a de plus banale, dans une chambre de la demeure ou elle vit encore. A sa naissance, sa mère la prénomma Alice, en référence au conte "Alice au pays des merveilles" qu'elle chérissait tant. La petite fille lui reprochera souvent ce manque d'imagination par la suite, mais je ne vais pas m'arrêter sur tout ce qu'elle a pu reprocher à ses parents durant son enfance.
Jusqu'au jour de ses 5 ans, tout se passa de façon normale. Etant l'heureuse héritière d'une des plus riches familles du pays, elle fut éduquée comme tous les autres enfants de riches. Avec les avantages et les contraintes. Matériellement, elle ne manqua jamais de rien, reçut tout ce qu'elle voulait pour Noël et ne tarda pas a avoir la plus belle chambre de la ville. Affectivement bien sur, les choses se corsèrent rapidement. Ses parents étaient rarement là, ils ne la prenaient pas dans leur bras et se contenter de surveiller son éducation, éducation elle même faite par des professeurs particuliers en tout genre. Mais bon, la petite fille s'accommoda bien vite. Sans forcément respirer la joie de vivre, elle était heureuse de sa condition, ne se plaignait que très rarement et savait profiter des bonheurs que sa vie lui apportait. Elle finit tout de même par préférer son bien aimé majordome à son père, mais, comme le dirent les charlatans se faisant appeler psychologue qu'elle fut contrainte de voir, ça n'avait rien d'anormal.
Sa vie commença réellement à chavirer lorsqu'elle découvrit ses dons. D'abord, elle les cacha, certaine que ses parents la rejetterait à jamais au fin fond d'une abbaye en pleurant d'avoir mis au monde l'enfant du diable. Dans les familles riches et archaïques, l'idée de pratiquer des choses tels que la peinture étaient souvent signe de mauvaise augure. Elle tint un an, écrasée qu'elle était par des prédictions qu'elle ne parvenait pas à maîtriser. Ce fut plutôt pénible, mais ce n'était rien en comparaison de ce qui l'attendait après que ses parents reçurent la nouvelle. Nouvelle qu'elle ne leur annonça que parce qu'elle s'était effondrée de fatigue en plein milieu d'une réception.
Ce fut pire que ce qu'elle craignait. Ses parents la montèrent sur un piédestal, à tel point qu'ils cessèrent tous deux leurs activités respective pour s'occuper d'elle. Au début, elle trouva ça grandiose. Ses deux parents pour elle toute seule! Ensemble! Tous les deux dans la même pièce!
Ce qui commença à la tuer fut qu'elle se rendit vite compte qu'ils ne l'aimaient qu'à travers son don. Plus question de discutions normales à table, ils ne parlaient que de ça. La fierté qui brillait dans leurs yeux devint un supplice bien pire que toutes les tortures de l'enfer.
A 8 ans, elle s'habillait déjà de couleurs sombres et tombait peu à peu dans un gouffre dépressif sans fin. Son don l'horrifiait, la dégoûtait, et elle n'aspirait qu'à une chose: Retrouver ses parents, les siens, toujours absents et distants. Elle n'en pouvait plus de ces deux monstres qui avaient élu domicile dans leurs corps.
Cependant, elle vécut une courte libération. Elle que le monde des riches commençait dors et déjà à étouffer, elle rencontra un petit garçon de son age. Comme dans toute histoire d'amour, il l'agaça au début. Il interrompait ses leçons de piano en cognant contre le mur de ses chambre avec un ballon grotesque. Elle vont lui expliquer sa façon de pensée, exigea des excuses pour son impolitesse, mais il se contenta de lui demander si c'était elle qui jouait à l'instant. Elle acquiesça. Il prononça alors une phrase qui restera à jamais gravée dans sa mémoire.
"C'était magnifique ce que tu jouais. Je pensais que c'était un ange!^^"
Bien sur, on l'avait déjà complimenté de la sorte, mais c'était avec hypocrisie et presque par contrainte. Alors que lui disait cela avec tellement de naturel qu'il ne semblait même pas se rendre compte qu'il lui faisait la cour!^^
Il trouva alors grâce à ses yeux et ils se fréquentèrent, d'abord légèrement, puis de plus en plus souvent. Elle l'adorait! Il n'avait rien à voir avec l'élégance et le mépris qu'elle avait connu jusque là. Il était gauche, illettré, n'avait ni culture ni savoir vivre, simplement un charme naturel qui fut un nouveau souffle pour Alice. Ils passaient le plus clair de leur temps ensemble. Elle lui apprit à lire et à écrire son prénom, ne sachant elle même pas faire beaucoup mieux, et il l'initia à la joie de taper dans une balle.
Cette résurrection dura deux ans. Puis ses parents finirent par s'inquiéter. Très légèrement au début. Elle avait des devoirs, ne devrait pas passer autant de temps avec un seul garçon. Ils préféreraient qu'elle soit la le week end suivant pour un déjeuner en famille plutôt qu'elle aille pique-nique avec le "petit villageois". Pourquoi avait elle constamment besoin de le voir?
Et puis sa mère prononça le mot de trop...
"Tout de même, il est fils de menuisier...."
Alors ils la tentèrent de la convaincre de ne plus le voir, lui racontèrent des histoires horribles sur les fils de pauvre, l'éduquèrent à mépriser ce petit garçon qui lui avait ouvert son cœur. Leurs efforts furent vains... Au début. Alice avait 10 ans, elle respectait encore ses parents à l'époque, et ce respect fut plus fort que sa volonté à se battre pour celui qu'elle aimait. Elle le rejeta, coupa les ponts partiellement, puis définitivement.
Jusqu'au jour ou il déménagea...
Au début, elle songea que c'était une bonne chose. Et puis les doutes s'installèrent en elle, puis la culpabilité. Elle finit par n'avoir plus qu'une certitude: Elle regretterait son idiotie jusqu'à la fin de ses jours.
Elle conserva tout de même un peu le courage que le "petit villageois" lui avait insufflé. Il devait bien y avoir d'autres merveilles dans ce monde.
Elle le chercha en chacun des hommes qu'elle croisa. A 13 ans, elle le cherchait dans celui qui récitait Roméo et Juliette au bord du lac en inversant les vers. A 16 ans, elle le cherchait en celui qui la dépucelait dans sa chambre -elle trouvait cela romantique à l'époque. Et a 17 ans, elle renonça à chercher quand elle ne le trouva pas en celui qui la demandait en mariage.
Elle sombra à nouveau dans la tristesse, puis l'acceptation, et donc la résignation. Elle continua à vivre sa vie sans la vivre, à manger des cendres et se brûler les yeux à la lumière du soleil, se renfermant un peu plus chaque jour, aspirant plus que jamais à la liberté, sans jamais oublier celui qu'elle avait aimé, puis jeté comme du vieux linge.
Jusqu'au jour ou elle franchit les portes de l'un des forums dans lequel elle se réfugiait de plus en plus souvent
Qualitées : Gentille, Naturelle et il y en a bien d'autre !
Defauts : Curieuse
Jour ou nuit ? : Nuit